Origine du manioc

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le manioc ne doit pas son origine à l’Afrique, même si cette dernière est, actuellement, l’un des plus grands producteurs au monde de manioc.

En effet, les premières traces de cette racine comestible viennent de l’Amérique du Sud et du Centre, et plus particulièrement, du Brésil.

Néanmoins, bien que le peuple de l’Amazonie le cultivait déjà depuis plus de 1400 ans, sa consommation restait encore mineure puisque c’était du manioc amer et donc très toxique. Ce n’est qu’après l’arrivée des Espagnols et des Portugais (en 1500) que l’on commença à le cultiver à grande échelle.

Ensuite, ce n’est que plus tard que les colons européens l’implantèrent en Afrique, lors, notamment, de la période d’esclavagisme (entre 16e et 19e siècle).

Actuellement, ce féculent riche en glucide figure parmi les premiers aliments de base de la population mondiale après le blé, le riz, le maïs, la pomme de terre. Et cela est surtout vrai pour la population des zones tropicales ou subtropicales (îles du Pacifique, l’Afrique, une partie de l’Asie, l’Amérique latine, …).

Et si c’est la racine qui est le plus souvent consommée, les autres parties de la plante ne sont pas en reste. En effet, certains peuples consomment aussi les jeunes feuilles ; se servent du bois comme combustible ; utilisent les feuilles et épluchures pour nourrir les animaux ; …

Et enfin, il est aussi utile de savoir que les plus grands producteurs de manioc sont le Brésil, l’Afrique, la Thaïlande, l’Indonésie, … Mais force est de constater que pour les 2 derniers pays, la racine tubéreuse est plus destinée à l’exportation. Tandis que dans les pays africains ou les îles du Pacifique, par exemple, la culture du manioc existe encore à l’échelle familiale et sur de petites parcelles. Puisque le manioc est aussi très consommé localement.